Un spectacle « étrangement sérieux » dans lequel trois inconnus se lancent à la poursuite d’une énigme :
Définir l’étrangeté.
MARGARET frappe à la porte.
PECORINA : Qui est là ?
MARGUERITE : Je suis étrangère et je veux me lier d’amitié avec vous.
PECORINA vous ouvre la porte : il vaut mieux se faire des amis à la maison
MARGUERITE : Mais toi, tu es chez toi ?
PECORIN : Oui !
MARGARET : Alors ! Pouvez-vous me lier d’amitié!?
Quand un habitant d’un autre pays vient chez nous, il nous est étranger. Pourtant, lorsqu’il vient chez nous, tout en étant conscient de son statut d’étranger, il a conscience d’aller à l’étranger. Cependant, un étranger à l’étranger doit se sentir dans son élément : chez lui. Mais dans ce cas, l’appellation contrôlée « étranger » n’est plus pertinente. Étrange, n’est-ce pas ?
Trois femmes, trois étrangères, se lancent à la poursuite de cette énigme. Impactée par des réflexions simples et insolites à la fois, par des situations inattendues et déroutantes, la notion d’« étranger » perd de sa consistance jusqu’à s’effondrer. Une rencontre ratée, une rencontre inattendue, et le public embarque à l’étranger, dans l’étrangeté.
Nous sommes tous les 3 plus ou moins étrangers – Allemands, Suédois, Italiens et plus ou moins étranges peut-être. Nous sommes actrice, mime, clown. Bref, nous ne venons pas du même monde, et cela nous sépare et nous unit en même temps.
« Un étranger n’est qu’un ami que vous n’avez pas encore rencontré » proverbe irlandais